Moncton — La Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick se réjouit de l’entente de cinq ans entre les gouvernements provincial et fédéral pour réduire les frais des parents à 10 $ par jour et pour augmenter les salaires des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance de 25 %.
« Il s'agit d'un accord transformateur pour les femmes et les parents du Nouveau-Brunswick. Depuis des décennies, nous revendiquons des services de garde d'enfants accessibles, abordables et inclusifs. Cela est essentiel à la pleine participation des femmes au marché du travail et conséquemment, à leur autonomie financière », déclare Krysta Cowling, la présidente de la Coalition.
L’accord prévoit une augmentation salariale de 25 % afin d’atteindre 23.47 $ sur une échelle salariale en cinq ans pour les éducatrices et éducateurs de la petite enfance.
« On accueille favorablement l’augmentation des salaires de la main d’œuvre majoritairement féminine du secteur. Toutefois, il faut absolument viser l'équité salariale pour que ce travail soit rémunéré et valorisé de manière équitable. Nous réclamons que le gouvernement provincial procède à une évaluation d’emplois pour s'assurer que les salaires atteignent l’équité salariale lorsque comparés à des emplois à prédominance masculine de même valeur. La qualité des services dépend de la qualité des emplois », ajoute Cowling.
Outre la réduction des frais à 10 dollars par jour d'ici cinq ans, l'accord vise à créer 5 700 places. Le gouvernement fédéral a affirmé dans son plan d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pancanadien qu’il préconise la création de nouvelles places dans le secteur sans but lucratif. Cependant, l’accord signé prévoit qu’une partie de l’expansion aura lieu dans le secteur à but lucratif.
« Si l'on veut améliorer la qualité et l'accès, notamment dans les communautés rurales, il faut prévoir une plus grande expansion des services dans le secteur sans but lucratif. En poursuivant l'expansion des services dans le secteur privé, nous limitons notre capacité à bâtir un système réellement universel. Cela entrave l'accès équitable aux services, car les employeurs du secteur privé déterminent quand et où développer ou fermer des services », ajoute Cowling.
Les études démontrent que les services de garde dans le secteur sans but lucratif sont de plus grande qualité lorsqu’on examine des facteurs tels que les salaire, conditions de travail, formation, roulement du personnel, le respect de la règlementation, les rations er les frais parentaux.
« Pour les prochaines étapes, nous conseillons au gouvernement de consulter toutes les parties prenantes et non seulement les employeurs, lors de la mise en œuvre de l'accord. Les services de garde d'enfants servent le public; ils peuvent et doivent faire partie de l'infrastructure sociale de la province », conclue Cowling.