Moncton — À la lumière des élections provinciales qui auront lieu le 14 septembre 2020, la Coalition pour l'équité salariale du Nouveau-Brunswick cherche à obtenir des engagements de tous les partis politiques sur les questions suivantes :
- Une loi sur l’équité salariale pour le secteur privé
COVID-19 a accentué les disparités entre les sexes sur le marché du travail :
- Les femmes constituent la majorité des personnes travaillant en première ligne ;
- Les personnes qui occupent de nombreux emplois à prédominance féminine comme les caissières, les nettoyeuses et les préposées aux soins sont sous-payées ;
- En raison des bas salaires, un plus grand nombre de femmes ont quitté leur emploi pour s'occuper de leurs enfants à la maison.
« L'iniquité salariale a des répercussions sur la place des femmes sur le marché du travail et dans la société. Il est temps d'éliminer la discrimination salariale et de redéfinir la valeur du travail », a affirmé Frances LeBlanc, la présidente de la Coalition.
Étendre la Loi de 2009 sur l'équité salariale au secteur privé permettra de s'assurer que toutes les personnes occupant des emplois à prédominance féminine reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale. Leur salaire devrait être égal à celui des personnes occupant des emplois à prédominance masculine de valeur comparable selon les habilités, les responsabilités, les efforts et les conditions de travail requises.
« L'équité salariale est un droit de la personne », a ajouté Frances LeBlanc.
- Des investissements publics dans les salaires des soins communautaires et des services de garde
La pandémie illustre l'importance du travail que les personnes préposées aux soins du secteur des soins communautaires et des services de garde à l'enfance effectuent depuis si longtemps, avec peu de reconnaissance, pour s'occuper des plus vulnérables dont les personnes âgées, les enfants, les personnes avec un handicap et les femmes fuyant la violence.
"Nous exhortons le prochain gouvernement à élaborer un plan à long terme pour s'assurer que les salaires dans ces services reflètent la valeur de leur travail et atteignent l'équité salariale", a expliqué Frances LeBlanc.
Le secteur des soins communautaires était en crise bien avant la pandémie. Les salaires horaires moyens dans ce secteur se situent entre 14 et 16 dollars. Les suppléments de salaire temporaires accordés lors de la COVID-19 ne constituent pas une solution à long terme. Ces services ont besoin d'investissements publics par le biais d'ajustements salariaux permanents.
"Le prochain gouvernement décidera à quoi ressemblera un Nouveau-Brunswick post-COVID-19. Il doit adopter une approche large de la relance économique et investir dans nos infrastructures sociales, accroître la justice et la sécurité économique, et assurer la pleine participation des femmes à l'élaboration et la mise en œuvre des plans de relance", a souligné Frances LeBlanc.