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La relance économique par l'égalité des genres

Moncton - À la veille de la Journée internationale des droits des femmes, la Coalition pour l'équité salariale du Nouveau-Brunswick se penche sur les efforts déployés pour contrer les dangers posés par COVID-19 à l'égalité des genres.

Plus de 200 personnes sont descendus dans la rue il y a un an aujourd'hui dans le cadre de la marche Destination : Équité pour réclamer au gouvernement provincial d'affirmer son féminisme et de reconnaître que l'égalité des femmes passe par l'équité salariale.

« On ignorait que nous étions à quelques jours de l'éclosion de la COVID-19, qui aurait des répercussions disproportionnées sur les femmes ", raconte Frances LeBlanc, la présidente de la Coalition. "Pourtant, la pandémie n'a pas ralenti notre travail. Au contraire, elle a révélé les fissures existantes de notre système et a montré l’importance des solutions que nous préconisons depuis 20 ans : un salaire égal pour un travail de valeur égale pour les personnes occupant des emplois à prédominance féminine et des conditions de travail équitables pour les femmes ».

La valeur des soins

Cette année, la Coalition a concentré ses efforts sur le secteur des soins communautaires, car c'est l'un des plus durement touchés par la pandémie. Au Nouveau-Brunswick, la main-d'œuvre du secteur, en grande partie féminine, s'occupe de plus de 15 000 personnes âgées, de personnes vivant avec un handicap, d'enfants et de femmes fuyant la violence. Gagnant entre 14 et 16 dollars de l'heure, ces travailleuses essentielles ont été systématiquement sous-valorisées et sous-payées pendant des décennies.

La Coalition a continué à exercer des pressions politiques pour augmenter leurs salaires : « Nous avons réussi à obtenir des investissements dans les salaires de la part des provinces ces trois dernières années. Et grâce au soutien du public et à l'appui de 41 organisations, nous avons obtenu un supplément de salaire de 2 000 dollars pour les prestataires de soins de longue durée qui gagnent moins de 18 dollars de l'heure », déclare Frances LeBlanc.

« Cette reconnaissance temporaire et l'éloge public du travail du personnel de soins pendant la pandémie n'ont fait que souligner le rôle essentiel qu'il joue dans nos communautés et dans le système de soins de santé, ainsi que la nécessité de rémunérer ce travail à sa juste valeur ».

Un exercice de maintien de l'équité salariale réalisé en 2020 par la Coalition pour les services de soutien à domicile, les résidences communautaires et les maisons de transition a révélé que les salaires équitables devraient être de l'ordre de 22 à 25 dollars de l'heure. La Coalition recommande qu'à la lumière de ces évaluations, le gouvernement élabore un plan de cinq ans pour atteindre l'équité salariale dans l'ensemble du secteur, en commençant par des investissements dans des augmentations salariales dans le prochain budget 2021-2022.

« Tout comme le personnel de soins, de nombreuses personnes qui occupent des emplois à prédominance féminine se sont retrouvées en première ligne pendant la pandémie, que ce soit des caissières, des travailleuses de l'alimentation, des éducatrices de la petite enfance ou des femmes de chambre. On continue à lutter pour que l'économie valorise davantage leur travail en veillant à ce qu'elles soient payées à leur juste valeur et qu'elles aient accès à des congés de maladie payés », ajoute Frances LeBlanc.

À l'avenir, le gouvernement provincial doit considérer le rôle économique et les besoins des femmes dans toute leur diversité dans ses plans de relance. Il doit sérieusement envisager de faire de l'équité salariale un outil pour favoriser la pleine participation des femmes sur le marché du travail et pour améliorer leur situation économique, alors que le gouvernement fédéral a fait les premiers pas vers la mise en œuvre de la loi sur l'équité salariale.

« La pandémie nous a enseigné la nécessité de rester vigilants car nos progrès durement acquis peuvent facilement être renversés et il reste encore beaucoup de travail à accomplir en matière de justice économique entre les genres. Nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que le droit à l'équité salariale soit accordé à chaque personne du Nouveau-Brunswick qui occupe un emploi à prédominance féminine ».

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Rachel Richard
Affaires publiques et communications