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Lettre : Mois d'histoire des noir.es

Il y a 29 ans, la Chambre des communes du Canada a officiellement reconnu le mois de février comme le Mois de l'histoire des Noirs. Cependant, en tant qu'étudiante en travail social et présidente de l'Association des Étudiant.es Internationaux à l'Université de Moncton, je me pose des questions cruciales sur la réalité actuelle.

Avant d'arriver au Canada, j'ignorais l'existence de ce mois dédié aux personnes noires. Des lectures ont révélé de nombreuses motivations pour cette reconnaissance, notamment pour souligner les contributions et réalisation des personnes noires au Canada. Cependant, je m'interroge sur la capacité de toustes, en particulier des jeunes, à apporter leur pierre à l'édifice.

Des ami.es et connaissances de mon âge peinent à exercer le métier de leurs rêves en raison des préjugés, de la discrimination, du racisme systémique et d'autres formes d'injustice économique au Nouveau-Brunswick. Je m'inquiète particulièrement pour l'avenir professionnel des personnes issues l'international qui viennent au Canada pour étudier. Certaines, recrutées par les institutions canadiennes dans leur pays d'origine, se retrouvent dans des postes sous-payés à prédominance féminine, comme les foyers de soins spéciaux, entraînant un cercle vicieux d'insécurité financière.

De plus, des personnes étudiantes se retrouvent parfois surqualifiés car leurs diplômes acquis dans leur pays d'origine ne sont pas reconnus. Cette situation est exacerbée par des préjugés liés à la provenance du pays d'étude. Selon des données gouvernementales, bien que les personnes racisées participent davantage à la population active, leur taux de chômage est plus élevé. Même lorsqu'elles occupent des emplois, celles-ci sont souvent sous-payées et non syndiquées, contribuant ainsi à l'injustice économique.

Il est indéniable que les personnes noires - canadiennes ou internationales - apportent une contribution significative à la société comme préposées aux soins, étudiantes, infirmières, avocates, professeures etc. En soulignant cette contribution, travaillons à créer un environnement où chaque individu, quelle que soit sa couleur de peau, peut s'épanouir sans entrave. Agissons collectivement pour bâtir un Nouveau-Brunswickplus inclusif et équitable. Il faut aussi envisager comment collaborer pour adopter des politiques d'équité en matière d'emploi afin de contrer les préjugés dans les processus d’embauche et de promotion, ainsi qu'une loi sur l’équité salariale pour assurer un salaire égal pour un travail de valeur égale pour toustes.


Jovial Orlachi Osundu
Étudiante en travail social, Université de Moncton