Moncton — La Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick applaudit la décision du gouvernement fédéral d’investir 30 milliards de dollars sur cinq ans pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, y compris pour les jeunes enfants autochtones. Elle approuve aussi l’investissement de 3 milliards de dollars sur cinq ans pour aider les territoires et les provinces à établir de nouvelles normes pour les soins de longue durée.
« C’est l’occasion unique d’établir un système de garde à l’enfance public et universel dans notre province. Nous l’affirmons depuis longtemps, un tel système est un important pilier de l’infrastructure sociale et économique », soutient Frances LeBlanc, présidente de la Coalition.
Le gouvernement fédéral prévoit une réduction des frais de garde de 50 % d’ici 2022, pour atteindre 10 dollars par jour en moyenne d’ici à 2025-2026. Frances LeBlanc rappelle que chaque dollar investi dans les services de garde donne un rendement économique de 1,60 à 6 dollars, grâce à la participation accrue des femmes au marché du travail[1].
« De plus, pour offrir des services de garde de qualité, il faut assurer l’équité salariale aux éducatrices et éducateurs de la petite enfance. Il faut valoriser cet important travail, effectué en grande partie par des femmes et longtemps sous-payé ».
La Coalition souligne également les investissements de 3 milliards de dollars sur cinq ans pour aider les territoires et les provinces à établir de nouvelles normes pour les soins de longue durée, mais elle attend les détails.
« Nous souhaitons que le gouvernement adopte une approche inclusive des soins de longue durée qui englobe l’ensemble des services allant du soutien à domicile aux foyers de soins. Les normes devront prendre en compte les salaires et les conditions de travail du personnel de tous ces services », explique Frances LeBlanc.
Elle rappelle, tout comme la ministre des finances Chrystia Freeland, que ces services sont souvent offerts à bas salaires en majorité par des femmes, et disproportionnellement par des femmes racisées.
La Coalition surveillera le déploiement de l’initiative pour vieillir dans la dignité à la maison, à laquelle sont alloués 90 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2021-2022. Selon le discours du budget, l’initiative aiderait « des organismes communautaires à apporter du soutien pratique pour aider les aînés à faible revenu et autrement vulnérables à vieillir chez eux, y compris par le jumelage d’aînés avec des bénévoles qui les aideront à préparer les repas, à faire l’entretien ménager, les courses, et les menus travaux, et à se déplacer ».
Pour Frances LeBlanc, il ne faudrait pas s’attendre à ce que les femmes assument gratuitement ces tâches. Elles se retrouvent déjà souvent dans les rôles de proches aidantes et de bénévoles. Il faut des services de soins adéquatement financés et un personnel rémunéré à sa juste valeur.
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La Coalition pour l’équité salariale au Nouveau‑Brunswick est un groupe de personnes et d’organismes œuvrant pour la concrétisation du droit à l’équité salariale et à des conditions de travail justes pour les femmes. Pour ce faire, la Coalition mise sur la communication, la sensibilisation, la recherche, les activités de pression pour l’adoption et la mise en œuvre de mesures législatives adéquates, ainsi que la participation au dialogue sur les politiques publiques et leur élaboration.
L’équité salariale signifie un salaire égal pour un travail de valeur égale. Pour atteindre l’équité salariale, on doit comparer la valeur des emplois à prédominance féminine avec la valeur des emplois à prédominance masculine. L’équité salariale signifie un salaire égal pour un travail de valeur égale. Pour atteindre l’équité salariale, on doit comparer la valeur des emplois à prédominance féminine avec la valeur des emplois à prédominance masculine.
[1] The Conference Board of Canada. (2017). Ready for Life: A Socio-Economic Analysis of Early Childhood Education and Care. https://www.conferenceboard.ca/e-library/abstract.aspx?did=9231