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La loi sur l'équité salariale fête ses 15 ans

Moncton - Le 19 juin souligne le 15e anniversaire de la Loi de 2009 sur l'équité salariale, une loi pionnière qui assure l'équité salariale dans le secteur public du Nouveau-Brunswick.

La Loi corrige la discrimination fondée sur le genre subie par les personnes qui occupent des emplois à prédominance féminine afin qu'elles soient payées de façon égale à leurs homologues dans les emplois à prédominance masculine de valeur comparable. Elle s'applique aux parties I (ministères), II (système scolaire) et III (secteur hospitalier) de la fonction publique, ainsi qu'aux corporations de la Couronne.

« La Loi de 2009 sur l'équité salariale fut indispensable pour corriger la dévaluation historique des emplois à prédominance féminine et l'iniquité salariale qui en découle pour le personnel. Cette loi a contribué à la réduction de moitié de l'écart salarial fondé sur le genre (de 13,3 % en 2009 à 7,4 % aujourd'hui) et à faire du Nouveau-Brunswick une province plus juste et plus équitable », déclare Johanne Perron, directrice générale de la Coalition.

Des ajustements salariaux s'élevant à des millions de dollars ont révélé l'ampleur de la discrimination salariale dans le secteur public. Au cours des 15 années qui se sont écoulées depuis que la Loi a reçu la sanction royale, la majorité des classifications d'emplois ont réalisé une première évaluation d'équité salariale.

Susie Proulx-Daigle, présidente du Syndicat du Nouveau-Brunswick, en convient : « La valeur est un concept qui me tient à cœur lorsqu'il s'agit du travail. La valeur des travailleuses et des travailleurs est souvent minimisée par les employeurs et les personnes en position de pouvoir, et encore plus lorsqu'il s'agit de femmes. Toucher un salaire inférieur en raison de son genre a toujours été inacceptable, mais le problème ne s'est pas réglé de lui-même pour autant. La loi du 2009 sur l'équité salariale constitue une avancée considérable dans la lutte pour un salaire égal pour un travail de valeur égale. Quinze ans après son entrée en vigueur, nous continuons à lutter pour créer des règles du jeu équitables, mais bon nombre des progrès réalisés sont imputables à ce projet de loi historique ».

Alors que des progrès importants ont été réalisés dans le secteur public, le droit à l'équité salariale n'est pas encore respecté pour les 60 % de femmes actives employées dans le secteur privé. Le gouvernement libéral de Shawn Graham a déclaré, lors de l'adoption de la loi, que le gouvernement devait « remettre sa maison en ordre » avant d'étendre l'équité salariale au secteur privé. Il est grand temps de le faire, et les femmes et les syndicats du Nouveau-Brunswick sont d'accord.

« La Loi de 2009 sur l'équité salariale fut un succès historique pour les travailleuses et travailleurs du Nouveau-Brunswick, et son héritage se perpétue aujourd'hui », affirme Renée Boudreau, 2e vice-présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick. « En tant que profession où les femmes représentent la majorité de la main-d'œuvre, il est important que les infirmières participent à la poursuite de la lutte pour l'équité salariale et prêtent leur voix aux autres professions occupées par des femmes pour qu'elles obtiennent aussi l'équité salariale. »

Au niveau fédéral, la Loi sur l'équité salariale a été mise en œuvre en 2021 et s'applique à la fonction publique fédérale ainsi qu’aux lieux de travail parlementaires et aux employeurs privés sous réglementation fédérale, tels que les banques, les télécommunications et le transport interprovincial. Cela rappelle une dure réalité aux travailleurs et travailleuses du secteur privé du Nouveau-Brunswick ainsi qu'aux municipalités, aux universités et au secteur des soins communautaires : on vous prive de votre droit à l'équité salariale.

« L'Ontario et le Québec ont adopté une loi sur l'équité salariale pour le secteur privé il y a plus de trois décennies, et aucune entreprise n'a rapporté avoir fermé ses portes en conséquence. Le SCFP-NB juge que les travailleuses et travailleurs du Nouveau-Brunswick méritent de bénéficier des mêmes droits que leurs voisins. Et puisque les femmes représentent près de la moitié de la main-d'œuvre, assurons-nous qu'elles soient payées pour leur important travail en étendant l'équité salariale au secteur privé », ajoute Steve Drost, président du Syndicat canadien de la fonction publique.

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Rachel Richard
Affaires publiques et communications