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C’est le temps, des politiques économiques féministes maintenant !

Moncton – La minuterie a retenti : plus de temps à perdre, c’est le temps d’investir dans des politiques économiques féministes ! Ce cri de ralliement a résonné aujourd’hui au centre-ville de Moncton, environ 200 personnes ont pris la rue pour la Journée internationale des droits des femmes.  

Organisée par la Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick et le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick, la marche avait pour but de rappeler au gouvernement ses engagements et à renforcer la collaboration sur deux enjeux économiques clés : étendre l’équité salariale au secteur privé et augmenter les prestations d’aide sociale.  

Les deux organismes soutiennent que sous la menace des nouveaux tarifs américains, l’heure est à l’action : il faut que le prochain budget provincial priorise les salaires équitables, ainsi que des conditions de travail et de vie justes pour les femmes et les minorités de genre, plutôt que l’équilibre budgétaire. 

La dernière élection provinciale a marqué une double première : l’élection de la première femme première ministre et l’engagement inédit d’un gouvernement à étendre l’équité salariale aux secteur privé et des soins.  

« Cette promesse est le fruit de plus de trois décennies de lutte. Il est temps qu’elle se concrétise. Nous sommes prêtes à collaborer avec le gouvernement pour faire du droit à l’équité salariale une réalité », affirme Raphaëlle Valay-Nadeau, présidente de la Coalition. 

L’équité salariale signifie un salaire égal pour un travail de valeur égale. Plus de de 60 % des Néo-Brunswickoises travaillent dans le secteur privé, où il n’existe toujours pas de loi pour lutter contre la discrimination salariale fondée sur le genre. « Chaque pas que nous faisons aujourd’hui est un pas de plus vers une loi qui mettra enfin fin à l’iniquité salariale », ajoute Valay-Nadeau. 

En plus de l’équité salariale, la première ministre Susan Holt a également promis d’augmenter les prestations sociales, en tant compte de l’augmentation du coût de la vie, et en s’assurant que les règlements ne pénalisent pas les bénéficiaires. Selon le Rapport sur la pauvreté des familles et des enfants 2024 du Human Development Council, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse avaient en 2023 les plus bas revenus d’aide sociale. Les montants actuels sont bien en-dessous du seuil de pauvreté, et ne permettent même pas aux bénéficiaires de payer les coûts toujours plus élevés des loyers dans les grands centres urbains.  

« Il faut que les taux de base de l’aide sociale soient calculés en prenant en compte les revenus de subsistance” explique Geneviève L. Latour, présidente du RFNB. “On a près de 48 % des familles monoparentales qui vivent sous le seuil de pauvreté au Nouveau-Brunswick et on sait que plus de 80 % des familles monoparentales sont dirigées par les femmes. La province du Nouveau-Brunswick doit agir rapidement pour sortir les familles et les femmes de la pauvreté chronique. »  

L’an dernier à pareille date, les deux organismes ont marché dans les rues de Fredericton pour revendiquer des politiques féministes. Le nouveau gouvernement de Susan Holt s’était alors engagé dans cette direction. « Il ne reste plus qu’à passer de la parole aux actes ! » soutient Raphaëlle Valay-Nadeau.  


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Rachel Richard
Affaires publiques et communications