Moncton, 25 février 2020 – Cette année, trois organismes féministes unissent leurs forces et invitent la population à souligner la Journée internationale des droits des femmes en participant à une grande marche qui se déroulera le 8 mars sur la rue Main à Moncton. Sous le thème Destination : Équité, la marche est un événement provincial visant à regrouper toutes les citoyennes et citoyens qui croient en l’urgence d’arriver une véritable égalité entre les femmes et les hommes.
Le slogan #MonSalaireMesDroitsMonAutonomie évoque d’ailleurs comment la question de l’équité salariale et du respect des droits fondamentaux est étroitement liée à l’atteinte de l’égalité réelle.
Le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick (RFNB), la Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick et l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC) affirment depuis longtemps que l’égalité réelle des femmes en société passe par leur autonomie financière.
« On dit souvent que l’argent est le nerf de la guerre. C’est vrai aussi pour l’égalité des femmes. La capacité de pourvoir à ses besoins et d’avoir un salaire juste et équitable pour le travail accompli, c’est un droit de la personne reconnu par les Nations unies. Il est grandement temps que les gouvernements, dont celui du Nouveau-Brunswick, le reconnaissent et agissent en conséquence, » explique la présidente de l’AFFC, Lily Crist.
Pour la Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick, l’enjeu de l’équité salariale dans le secteur privé fait du sur-place depuis trop longtemps. « On a reconnu le besoin de l’équité salariale dans le secteur public en 2009. Pourquoi, en 2020, sommes-nous encore à revendiquer ce même droit pour le secteur privé ? Les femmes qui travaillent dans le secteur privé du Nouveau-Brunswick ont elles aussi droit à un salaire équitable. Elles ne sont pas des citoyennes de 2e classe, » lance Frances LeBlanc, présidente de la Coalition.
Du côté du RFNB, on rappelle que la pauvreté chez les femmes est un enjeu important de la lutte féministe. « Les femmes et les minorités de genres sont affectées de façon disproportionnée par l’absence d’infrastructures sociales. On sait aussi que les femmes racisées et les femmes autochtones font face à des barrières plus importantes, » revendique Lyne Chantal Boudreau, présidente du RFNB. « C’est assez. Nous avons besoin de services de gardes universels, d’un droit au logement garanti et de l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure. »
Détails :
Marche Destination : Équité pour la Journée internationale des droits des femmes
Départ : 12 h 30 au Centre Avenir de Moncton
Arrivée : Hôtel de ville de Moncton
Salon des organisations communautaires
Fin de l’activité : 15 h 30
Les intéressé.es peuvent suivre les médias sociaux des trois organismes pour en savoir davantage. Joignez-vous à la conversation en utilisant le mot-clic #8marsNB.