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Je n’ai pas les moyens de le laisser. Une étude sur le vrai coût de la violence conjugale

Saint Jean – Le New Brunswick South Central Transition House and Second Stage Coalition et la Coalition pour l'équité salariale du Nouveau-Brunswick ont tenu un dîner causerie afin de réfléchir sur l’intersection entre la sécurité économique des femmes et la violence conjugale.

Les deux organisations ont présenté les résultats d'une recherche sur l'intersection entre la pauvreté, les iniquités salariales et la vulnérabilité à la violence conjugale. La recherche, fondée sur des questionnaires remplis par d’anciennes clientes de maisons de transition et de seconde étape du Nouveau-Brunswick, s’est intéressée au lien entre le salaire des femmes et leur capacité de quitter une relation abusive.

« Il est déjà difficile de trouver le courage de quitter une relation de contrôle et d’abus, mais lorsqu’une femme ne gagne que le salaire minimum, elle n’est souvent pas en mesure de trouver un logement abordable et sécuritaire et elle craint de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de ses enfants. Cela provoque davantage d’anxiété », a déclaré Debrah Westerburg, la coordinatrice de la South Central Transition House and Second Stage Coalition.

Les données des questionnaires ont révélé que la majorité des femmes travaillaient dans des domaines à prédominance féminine dans le secteur privé, tels que les soins à domicile, la vente au détail et des fonctions administratives. L'absence d’une loi sur l'équité salariale dans le secteur privé signifie qu'il est peu probable qu'elles reçoivent un salaire équitable.

« Des salaires équitables entraînerait des changements importants à la vie des femmes. L'équité salariale aurait un impact positif sur les femmes en milieu de travail, mais aussi à la maison. L’instabilité financière empire une situation déjà difficile et nous croyons que l'équité salariale peut et devrait faire partie de la solution », a soutenu Frances LeBlanc, la présidente de la Coalition pour l'équité salariale.

Des travailleuses du secteur ont témoigné de leur expérience : Julia Forgrave, travailleuse sociale, et Elaine Stewart, directrice générale de Second Stage Safe Haven, ainsi que la directrice du centre Coverdale, Mary Saulnier-Taylor.