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Justice différée est justice refusée

Moncton – La Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick est déçue de la défaite du projet de loi 4 à l’Assemblée législative. La Loi modifiant la Loi de 2009 sur l’équité salariale visait à étendre l'équité salariale aux employeurs du secteur privé comptant 10 employés et plus.

La motion d’envoyer le projet de loi au Comité permanent de modification des lois fut rejetée selon la ligne de parti; le Parti libéral et le Parti vert votant en faveur et le Parti progressiste-conservateur et l’Alliance des gens votant contre.

« Nous déplorons que le droit à l’équité salariale soit refusé aux travailleurs et travailleuses dans le secteur privé, sans même permettre des consultations. C’était une belle occasion de collaboration et nous avions espéré que l’équité salariale ait préséance sur les considérations partisanes », explique Frances LeBlanc, la présidente de la Coalition.

La Coalition considère que le gouvernement devrait au moins sensibiliser les employeurs ainsi que les travailleuses et les travailleurs à l’équité salariale. Cependant elle rappelle que les efforts passés du gouvernement à implanter des programmes d'équité salariale sur une base volontaire se sont révélés inefficaces.

« Une loi sur l'équité salariale pour le secteur privé est nécessaire pour assurer que tous les Néo-Brunswickois bénéficient des mêmes protections que celles garanties par la Loi de 2009 sur l'équité salariale pour le secteur public. C’est une question de justice », soutient Frances LeBlanc, en rappelant au Premier ministre sa promesse d’être à l’écoute des femmes.

« Le Premier ministre disait en campagne électorale qu’il voulait écouter les femmes. Nous espérons qu’il écoutera les milliers de Néo-Brunswickoises dont le travail est sous-valorisé et sous-payé. L’inaction n’est plus une option », ajoute Frances LeBlanc.